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N° Y & T 
La symbolique de l'Hermine
Le mot " hermine " se dit erminig en breton, avec un pluriel en -ed pour l'animal et en -où pour la moucheture.

L'hermine est une fourrure héraldique qui consiste en un fond blanc constitué par des peaux de cet animal cousues côte à côte et alternées en hauteur. En effet le manteau du petit animal carnassier proche de la belette est d'une blancheur immaculée en hiver (en été il est fauve), toutefois l'extrémité de sa queue reste toujours noire. Ce sont ces queues noires posées en quinconce au centre de chaque peau et attachées par trois agrafes qui forment les mouchetures d'hermine (c'est le terme héraldique). Le dessin de ces mouchetures s'est trouvé modifié et stylisé au cours des siècles au gré des héraldistes et on en trouve actuellement une très grande variété de représentations. Bien que cet animal vive dans toute l'Europe, les peaux étaient importées d'Arménie, d'où le nom d'hermine.
Du fait de sa blancheur immaculée, l'hermine symbolise la pureté, et d'après une croyance qui date de l'Antiquité, l'hermine préfère mourir plutôt que de se souiller. Ceci a donné naissance à la devise de la Bretagne : Kentoc'h mervel eget bezañ saotret, répondant à la formule latine Potius mori quam fœdari, " plutôt la mort que la souillure ".

D'après la légende, la duchesse Anne vit un jour une hermine, traquée par des chasseurs, accepter de périr plutôt que de traverser une mare de boue où elle eût tâché sa robe blanche. Admirative devant cette attitude elle obtint la grâce du petit animal et le prit pour emblème.
Extrait des pages personnelles d´Emmanuelle Bernard
ENST Paris 46 rue Barrault PARIS (13ème)

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