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N° Y & T 
Toréador ou torero ?
Contrairement à ce que l'on croit habituellement le terme de "toréador" employé dans le livret de Carmen n'est pas une erreur ou un galliscisme, les auteurs ne s'y sont pas trompés comme le montre le texte de Jean-Michel Mariou ci-dessous.

C?est entendu, le plus célèbre torero de tous les temps est français : il s?appelle Escamillo, et se fait acclamer depuis 1875 par tous les publics du monde, de Pékin à la Fénice, de New York à la Bastille. Escamillo, toréador baryton, est né de l?imagination de deux librettistes parisiens, Henri Meilhac et Ludovic Halévy, que Georges Bizet avait chargés d?adapter Carmen, une nouvelle de Prosper Mérimée publiée trente ans plus tôt (dans la nouvelle, c?est d?un picador, Lucas, dont Carmen s?éprend pour délaisser son brigadier). Si vous employez le mot " toréador ", vous risquez de vous faire vertement reprendre par un spécialiste (et dans ce domaine aussi, il n?en manque pas !). Il vous expliquera qu?on ne dit pas " toréador " mais " torero " ! Il ajoutera certainement, un rien condescendant, que " toréador " est un terme d?opérette, inventé justement par Meilhac et Halévy, dont les connaissances taurines étaient approximatives, et qu?il est impropre dans la réalité. Eh bien c?est faux ! Votre grincheux, contrairement à ce qu?il croit, se trompe : " toréador " était bel et bien employé en Espagne, longtemps avant les représentations de l?opéra de Bizet, pour désigner les toreros français, et les distinguer de leurs confrères ibériques. Ça prouve au moins une chose : que les toreros (ou toréadors !) français ne datent pas d?hier.
"Toréadors, vos papiers ! texte de Jean-Michel Mariou extarit des éditions Verdier

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