Henri IV coprince
Le 2 août 1589, l'assassinat du roi Henri III portait sur le trône de France Henri IV de Bourbon, né à Pau d'Antoine de Bourbon, duc de Vendôme, et de Jeanne d'Albret, reine de Navarre.
Les domaines du nouveau roi allaient-ils être réunis à ceux de la Couronne de France et, avec eux, la cosuzeraineté d'Andorre qu'il tenait de ses ancêtres Foix-Béarn ?
Henri IV ne l'entendit pas ainsi et signa, le 23 avril 1590, des lettres patentes par lesquelles il conservait son domaine « désuni, distinct et séparé [...] de notre maison et couronne de France »,
sage précaution au cas où il n'aurait pas réussi à conquérir son royaume.
Il avait confirmé les droits ancestraux des Andorrans en 1589 et fit de même, en 1598, pour les exemptions des droits pour l'importation des marchandises dont ils avaient besoin pour leur consommation.
Mais la situation était différente en juillet 1607.
Il révoqua les lettres de 1590 et réunit ses domaines propres à ceux de la Couronne de France.
Plus de trois siècles après le traité du 8 septembre 1278 appelé « paréage d'Andorre », origine des droits partagés avec l'évêque d'Urgel, c'était désormais le roi de France qui était « coprince d'Andorre »,
puis, par les aléas de l'histoire, le président de la République française, « successeur » du bon roi Henri.
Jacques Perot
D’après le texte de la pochette
Pour plus de lisibilité le panneau central de la couverture de la pochette, à droite, a été redressé