Ce carnet a reçu le prix Cérès de la philatélie 2008 en catégorie 3 reproduction dʹune oeuvre
Claude Gellée, dit «
le Lorrain » (Chamagne, Vosges, v. 1600 - Rome,
23 novembre 1682), est un peintre lorrain, figure emblématique du paysage de style classique.
Biographie
Claude Gellée fréquente l'école du village avant de commencer à apprendre le métier de pâtissier. Il perd ses parents à l'âge de douze ans, et, à quatorze ans, il suit une troupe de pâtissiers qui se rend à Rome. Il y trouve du travail comme cuisinier auprès du peintre
Agostino Tassi.
C'est à cette époque que Claude Gellée aurait inventé la
pâte feuilletée.
À part des travaux domestiques, il broie les couleurs de son maître ; il a ainsi l'occasion de le voir peindre. Il s'essaie lui-même à la peinture, et étonne Tassi au point que celui-ci commence l'éducation de Claude Gellée dans l'art pictural.
Il fait un séjour à Naples entre 1617 et 1621 où il étudie auprès du paysagiste
Goffredo Wals.
Il quitte l'Italie à l'âge de 25 ans et fait de longs voyages en France, en Suisse .
Toute sa carrière se déroule ensuite à Rome. Influencé par les grands paysages
d'
Annibal Carrache, il forge son propre style.
Peu à peu, l'effet de la lumière devient sa préoccupation majeure.
Dans une première période, il reçoit des commandes du pape
Urbain VIII.
Il peint de nombreux ports imaginaires, invitations au voyage, à l'architecture néo-classique de la Renaissance italienne, baignés par la lumière rasante d'un soleil couchant situé dans la ligne de fuite du tableau. On y retrouve souvent des scènes d'embarquement grouillant de débardeurs affairés (Marine, 1634 ; Port de mer au soleil couchant, 1639 ; Le Débarquement de Cléopâtre à Tarse, 1642).
À partir de 1645, le Lorrain s'oriente vers des œuvres plus apaisées, à la lumière uniforme, d'inspiration mythologique ou biblique (Bord de mer avec Apollon et la sibylle de Cumes, 1647 ; Mariage d'Isaac et Rebecca, 1648). Mais comme toujours chez le peintre, ces scènes ne sont que des prétextes pour l'exploration de l'espace infini du paysage (les œuvres du Lorrain « naissent de la distance », Werner Schade, 1999).
À la fin de sa carrière, le Lorrain retrouve son inspiration première dans des sujets plus symboliques, qui lui permettent d'explorer à nouveau le travail de la lumière (Paysage avec Tobie et l'ange, 1663 ; Paysage avec Énée chassant sur la côte de Libye, 1672).
En 1663, Claude Gellée tombe gravement malade, il souffre beaucoup de la goutte. Dans ses dernières années, il ne vit que pour l'art.
Bien qu'il soit délivré des soucis financiers, il mène une vie modeste et soutient beaucoup les pauvres. Hormis le pape Urbain VIII, il a peint pour des personnages très importants de son temps, tels que le roi d'Espagne ou des cardinaux de la Curie romaine. Il meurt le
23 novembre 1682 et est inhumé à Rome dans l'église Trinità dei Monti (en 1836 sa tombe sera transférée dans l'église Saint-Louis-des-Français, sous un monument édifié en son honneur.) Dans son testament, il demande qu'on dise des messes dans son village de naissance: malgré son admiration pour la nature d'Italie et sa grande fortune, Claude Gellée est resté toujours attaché à Chamagne.
Si je n'ai pas résisté au plaisir de reproduire le texte de Wikipédia c'est que depuis plus près de trois quarts de siècle et des poussières j'ai gardé en mémoire l'édifiante histoire de ce jeune orphelin lorrain parti seul sur les routes et qui s'est avéré être un des génies de la peinture.
A l'initiative notre professeur de français cette histoire nous fut lue dès notre entrée en 6ème par un élève possédant une bonne diction.
Je pense que ce professeur de français voulait faire rêver et espérer les jeunes lycéens majoritairement issus de la campagne qui composaient sa classe et qui n'apprenaient ni le latin, ni l'allemand , les élèves ayant opté pour ces options, sous les conseils éclairés de parents de bonne éducation, étaient regroupés autour de la crème des enseignants, ainsi se couvaient les élites en ce début des années 50...