Napoléon Bonaparte, militaire corse né le
15 août 1769 , mort le
5 mai 1821.
Il a confisqué la révolution française au profit de ses ambitions personnelles et familiales en s'autoproclamant empereur.
Les espagnols et les russes lui ont montré que la volonté des peuples finit par être toujours plus forte qu'une armée étrangère.
Il a légué à la France des institutions d'un centralisme excessif dont nous avons toujours du mal à nous défaire.
Il a rétabli l'esclavage dans les Antilles françaises et s'est bassement vengé de
Toussaint Louverture qui s'était vaillamment opposé à ses armées
à Saint-Domingue en le déportant dans un des départements aux hivers les plus froids de France.
S'intéressant plus aux conquêtes territoriales qu'à la maîtrise des océans il a laissé presque sans broncher les britanniques détruire la Royale à
Trafalgar.
Un point positif: les Bordelais lui doivent
le premier pont sur la Garonne,
pont édifié après qu'il eut constaté que ce fleuve était une barrière naturelle difficilement franchissable pour une armée en route vers l'Espagne.
Après la
bataille d'Eylau le 8 février 1807,
dans l'actuelle enclave russe de Kaliningrad, au nord de la Pologne, sur le terrain couvert de vingt-neuf mille cadavres,
il aurait dit à ses officiers qui l'accompagnaient :
«C'est de la petite espèce»
comme le rapporte Chaptal dans son témoignage intitulé
«
Mes souvenirs sur Napoléon»
Selon moi cette phrase illustre bien la mentalité de cet homme.
Toutefois, comme me l’a signalé récemment un lecteur, après cette sanglante bataille Napoléon écrivit à Joséphine,
dans une lettre à caractère privé et non destinée à une quelconque propagande,
«
Mon amie, j’ai perdu bien du monde, la perte de l’ennemi encore plus grande, ne me console pas !».
Parcourant le champ de bataille il se serait aussi exclamé «
cette boucherie donnerait l’amour de la paix à tous les princes de la Terre».
Il est bien dommage qu'il n'en n'ait pas tenu compte pour mettre fin à ses meurtrières guerres de conquêtes.
Ses désastreuses
campagnes d'Espagne
et de
Russie l'obligeront à abdiquer le
6 avril 1814 et à être exilé à l'île d'Elbe d'où il repart à la conquête du pouvoir 11 mois plus tard.
Son aventure se termine le
18 juin 1815 à Waterloo face à la volonté des alliés d'en finir avec lui.
Il abdique de nouveau le
22 juin 1815 et est exilé à l'ile de Sainte-Hélène où il meurt le
5 mai 1821.
Je n'ai pas une admiration sans borne pour ce personnage historique bien qu'il ait malgré tout à son actif des réalisations notables,
entre autres dans les domaines de l'éducation, du droit et des sciences,
La série de 1951 «
Célébrités de la 1ère moitié du XIXe siècle» rend hommage à
Talleyrand qui, grâce à ses talents de diplomate, à transformé la sanglante défaite de Waterloo qui aurait pu être bien plus calamiteuse pour la France en une victoire diplomatique pour notre pays et pour toute l'Europe lors du
Congrès de Vienne, cet homme que
Napoléon apostrophait six ans plus tôt en ces termes «
Monsieur, vous n’êtes que de la merde dans un bas de soie»
B.L. 03/05/2000 - complété le 20/04/2021