C'est au cours de sa réunion du 15 août 1917 que la commission interministérielle de l'Aéronautique civile a décidé de l'étude d'un service postal aérien régulier.
Le 8 mars 1918 les PTT décident la création de la Première liaison postale régulière française créée dans le but de desservir rapidement la tête de pont des troupes américains en France stationnées à Saint Nazaire et environs.
La reconnaissance du parcours Le Bourget, Le Mans, Escoublac a été effectuée le 14 août 1918 sur deux appareils LETORT 4 A-8 biplan bimoteur de 220 CV de 35 mètres d'envergure, l'un, le N° 832, chargé de sacs postaux, piloté par l'adjudant HOUSSAIS, Croix de guerre avec palme, ancien facteur à Saint-Nazaire, assisté du soldat-mécanicien CRESSENT, Médaille militaire et Croix de guerre, l'autre, le N° 834, piloté par le sergent VANCAUDENBERG assisté du mécanicien DECEAU était prévu en cas de défaillance du premier.
La reconnaissance du parcours retour Saint-Nazaire (Escoublac) - Le Mans - Le Bourget fut assurée le lendemain 15 août.
L'inauguration a lieu le vendredi
17 août 1918 à 15 heures en présence de très nombreuses personnalités gouvernementales.
C'est à l'occasion de ce vol, transportant à 1.500 mètres d'altitude du courrier de Paris et de la Province vers la Loire inférieure que fut apposée pour la première fois l'étiquette spéciale «Par Avion» en noir sur rouge-Solférino.
L'avion 832 avait le même équipage et l'avion 834 était piloté par l'adjudant Biagionni.
La liaison Paris-Saint-Nazaire et retour fut réalisée 158 fois du 17 août 1918 au 10 janvier 1919, les vols à partir du 8 décembre 1918 furent assurés par des Bréguet 14 plus puissants et fiables que les Letort et qui permettaient aux pilotes de gagner une heure sur le trajet .
Après le départ de l'armée américaine d'Escoublac la ligne est interrompue et transféréé au profit des liaisons Paris-Lille et Paris-Bruxelles.