Le timbre représente à gauche l'
entrée du bagne de Saint-Laurenr-du-Maroni (ou camp de la Transportation ) et les
bâtiments pénitentiaires à droite
Il fallut, à partir de 1923, la venue du journaliste
Albert Londres pour faire découvrir la réalité.
Ses articles furent publiés dans Le Petit Parisien et dans l'édition du 6 septembre 1924, il mit en garde Albert Sarraut, ministre des Colonies,
« Ce n'est pas des réformes qu'il faut en Guyane, c'est un chambardement général ».
Le grand reporter expliqua à ses lecteurs ce qu'était la relégation : « La relégation ! Je ne m'imaginais pas que c'était ainsi.
Quand on lit « condamné à tant et à dix ans d'interdiction de séjour », on croit aisément qu'une fois sa peine achevée, l'homme n'a qu'à courir le monde pourvu qu'il ne rentre pas en France.
Ce n'est pas cela.
Il va à Saint-Jean, dit Saint-Flour.
Aucun de ces grands enfants qui n'ait sur la conscience moins de six vols reconnus.
Beaucoup en sont à vingt, trente, plusieurs à quatre-vingts, cent.
C'est la crème la plus épaisse des fripouillards de France » (Au bagne (1923))
Il trouva un relais politique en la personne de
Gaston Monnerville, député de la Guyane.
À peine élu, en 1932, celui-ci mena un combat pour la fermeture du bagne.
Le député, qui avait l'appui de l'opinion publique, obtint que les libérés puissent quitter Cayenne pour la France en 1934.
Le décret-loi du 17 juin 1938 abrogea le bagne qui fut définitivement fermé en 1946.
En août 1953 les 132 derniers bagnards quittaient la Guyane.