À l’aube du XXe siècle, l’Art nouveau impose une grammaire ornementale largement puisée dans le monde végétal, sans référence aux styles antérieurs.
Le vase conçu par le Français Émile Gallé (Nancy, 1846-1904) évoque l’art des estampes japonaises.
Le vase de la Croate Antonija Krasnik (Lovinac, 1874-Zagreb, 1956) affirme une stylisation radicale, annonciatrice de l’Art déco.
Formée à l’Académie des beaux-arts de Zagreb, Krasnik fut à Vienne l’élève de Koloman Moser, un des fondateurs de la Sécession.
Peintre et sculpteur, elle fut en Croatie la première femme artiste dans le domaine des arts décoratifs. Fils d’un négociant en cristaux et porcelaine, Émile Gallé fit son apprentissage à Weimar et à la manufacture de Meisenthal.
Verrier mais aussi céramiste, ébéniste et industriel, il fonda l’École de Nancy, école d’arts appliqués à l’industrie, qui joua un rôle majeur dans la diffusion de l’Art nouveau.
Les œuvres de ces deux créateurs figurèrent dans les plus prestigieuses expositions internationales de leur époque.