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Pierre Gandon
Grand Prix de Rome
Voici ce que dit le
Quid au sujet de Pierre Gandon:
«Gandon Bien qu´il soit interdit, en France, de représenter une personne vivante sur un timbre,
le graveur Pierre Gandon prit sa femme comme modèle pour sa Marianne
(1945-1954), et lui-même (faute de modèle) pour un timbre représentant Jacques Cartier (1934). Dulac prit pour une autre Marianne Léa Rixens (1885-1985),
femme du peintre toulousain Émile Rixens).»
A mon avis il est possible que cela soit vrai pour le modèle de la Marianne de Gandon
(disons plutôt qu'il s'est inspiré du visage de son épouse),
mais contrairement à ce que pensent de nombreux philatélistes, ce n´est pas vrai pour le timbre de
Jacques Cartier, le timbre a été réalisé par Achille Ouvré
et pas par Pierre Gandon, et il s'inspire d'un tableau du XIX ème siècle du peintre canadien
Théophile Hamel (1817-1870), bien antérieur à la naissance de Pierre Gandon.
Biographie de Pierre Gandon par Gregory Aupiais, extraite du 14ème colloque historique de la FNARH (21, 22 et 23 mai 2003) |
Pierre Gandon est né en 1899 à L'Hay-les-Roses dans l'ancien
département de la Seine, fils de Gaston Gandon un graveur talentueux. Il fréquente, comme Jules Piel, l'école Estienne
avant d'entrer aux Beaux-Arts et obtient en 1922 un prix de Rome.
Peintre reconnu, il a réalisé en 1937 lors de l'Exposition internationale dans le pavillon du Tourisme une fresque de 500 m2
mais il a aussi illustré de nombreux livres.
Une créativité qui s'exprima également dans ses vignettes postales. En effet, les treize figurines de Pierre Gandon
couvrent sept registres thématiques différents aussi variés que les colonies, les sciences et techniques ou les événements
historiques. De plus, ses évocations de la vie politique ne se limitèrent pas non plus comme pour Jules Piel et Charles Mazelin
à des portraits du chef de l'État. Il signa également des œuvres plus engagées comme cette condamnation sans équivoque
des bombardements alliés et grava d'après une affiche
de propagande une bande de timbres-poste célébrant la création de la Légion tricolore. Il fut d'ailleurs suspendu pendant
quatre mois à la Libération, sans que cela ne compromette durablement sa carrière philatélique, d'autant qu'il détourna
cette sanction en réalisant quelques poinçons sous un pseudonyme avec la complicité d'un autre graveur.
Mais, dès janvier 1945, il réalisa la première allégorie figurative sur le thème de la victoire
avant de créer quelques mois plus tard la plus célèbre Marianne de l'histoire postale française.
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Pierre Gandon dans son atelier |
Gandon par Mazelin
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Sa signature :
Les timbres par années
Le chiffre sous l'année est celui du nombre d'émissions différentes de timbres dans l'année
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