Diplomate et explorateur, né à Dinan le
31 mai 1847 et mort le
7 juin 1925.
Il a été l'initiateur de la colonisation du Laos par la France.
Timbre émis pour son centième anniversaire
Quand ce timbre est sorti la France était encore engagée dans la guerre d'Indochine (1946_1954)
Auguste Pavie (1847 - 1925)
Notice de M. Malleret, Directeur de l'Ecole Française d'Extrême-orient.
Extrait de Introduction à la connaissance du Laos de Henri DEYDIER.
"Au Royaume du Million d'Eléphants, Exploration du Laos et du Tonkin 1887-1895" d'Auguste Pavie.
«Il naquit à Dinan le 31 mai 1847. On ne connaît encore que bien peu de choses de son enfance et de ses études. Il entre dans la vie à dix-sept ans comme engagé volontaire au 62° de ligne. Sergent, trois ans plus tard il passe dans l'Infanterie de Marine et embarque à Toulon pour la Cochinchine où mis en congé quelques mois plus tard, il entre comme agent stagiaire dans le cadre auxiliaire des Télégraphes. Rentré volontairement à son corps de l'Infanterie de Marine, à la nouvelle de la guerre de 1870, il regagnait aussitôt la France et ne fut rendu à la vie civile qu'en juin 1871.
De retour en Cochinchine il fut affecté à Long-xuyên, puis à Kampot où il se trouva investi des fonctions de représentant local du Protectorat.
Pavie accomplit plusieurs voyages dans cet immense territoire que forment les régions méridionales du Cambodge et publia sa relation dans les Excursions et Reconnaissances, série fondée par le gouverneur Le Myre de Vilers, et qui demeure l'une des sources les plus précieuses d'information sur le pays.
Rentré dans la métropole après dix-sept ans d'Indochine, dont un séjour ininterrompu de onze années au Cambodge, Pavie emmène avec lui un groupe de jeunes gens qui formèrent à Paris une Ecole cambodgienne, devenue ensuite l'Ecole Coloniale. A peine était-il arrivé qu'il était pressenti par les Ministres de la Marine et des Postes pour une mission d'exploration au Laos avec le titre de vice-consul. "A ce moment de nos difficultés avec la Chine et le Tonkin, il était nécessaire, écrit-il dans un de ses ouvrages, d'être renseigné sur les régions voisines de nos premiers postes où les Pavillons Noirs étaient établis, où le Siam envoyait des soldats, installait des agents. Il était indispensable également de rechercher les voies de communications unissant à l'Annam et au Tonkin, les pays dont nous revendiquions la possession. »
Il fut nommé le 11 novembre 1885, vice-consul de 2° classe avec poste d'attache à
Luang Prabang.