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Les timbres de France

Bande-carnet de timbres autoadhésifs de 2013

Carnet « sauter du coq à l'âne »

Image du timbre
Tous droits réservés
Créé par Emmanuelle Houdart
Création graphique de Corinne Salvi
  Zoom sur le timbre  

La bande-carnet
Premier jour le Vendredi 1er février 2013
à Paris au «Carré d'encre»
Bande-carnet de timbres autodhésifs à validité permanente
Valeur faciale à la date d'émission 6,96 € Voir les tarifs au 4 février 2013
Affranchissement de 12 lettres vertes jusqu'à 20g pour la France, Monaco, Andorre et secteurs postaux (armée)
Timbres auto-adhésifs horizontaux   dentelure 11
Dimensions totales: 256x54 mm  256 mm x 54 mm
Imprimée en héliogravure
Tirée à 5 millions d’exemplaires - voir les tirages de 2013
 Mis à jour le 20/04/2019 

Chaque langue possède son registre d'expressions imagées qui sont propres à sa culture et à sa manière d'appréhender le monde. Ces expressions jouent sur la différence entre le sens et la signification : ainsi « donner sa langue au chat » ne signifie pas s'arracher la langue pour en faire le repas du matou mais bien renoncer à deviner, demander la solution d'une énigme. L'expression est à prendre au sens figuré, imagé et non au sens propre.
Le français est une des langues les plus riches en expressions imagées dont douze d'entre elles illustrent les timbres de ce carnet.
Elles sont également les témoins de la vie du langage, toujours utilisées au quotidien et venant d'un autre siècle : « monter sur ses grands chevaux » à l'heure où la voiture est reine, « éclairer sa lanterne » quand l'électricité a remplacé la bougie, ou encore « donner un coup d'épée dans l'eau » quand on ne dégaine plus que ... son portable.

En savoir sur la signification des douze expressions illustrées dans ce carnet :
  • Qui vole un oeuf vole un boeuf : commettre un larcin mineur, c'est se mettre sur la voie d'une délinquance plus grave
  • Etre serrés comme des sardines : être entassé les uns contre les autres
  • Etre heureux comme un poisson dans l'eau : être complétement à l'aise, dans son élément
  • Pleurer des larmes de crocodile
  • Quand les poules auront des dents : un événement qui n'arrivera jamais
  • Avaler des couleuvres : subir des affronts sans pouvoir protester
  • Le chat parti, les souris dansent
  • Sauter du coq à l'âne
  • Se regarder en chiens de faïence : se dévisager avec méfiance et froideur
  • Ménager la chèvre et le chou : faire vivre ensemble des intérêts contradictoires
  • Cela ne se trouve pas sous le sabot d'un cheval : être rare, difficile à trouver
  • Pratiquer la politique de l'autruche : ignorer volontairement le danger ou l'échec
  • D’après le communiqué de presse de Phil@Poste

    Certains font remonter cette locution au conte des frères Grimm « Les Musiciens de Brême » paru en 1815 dans la deuxième édition de Kinder- und Hausmärchen où les « musiciens » sont quatre animaux : un âne, un chien, un chat et un coq. Pour épouvanter des brigands, ils montent les uns sur les autres, l'âne en bas et le coq en haut. L'âne se trouvait donc à l'opposé du coq et passer du coq à l'âne signifiait alors passer sans transition d'un extrême à l'autre.

    Mais dire qui a utilisé ou fait connaître cette locution en premier est un autre problème, l'ouvrage cité n'étant qu'un recueil de contes populaires et l'explication métaphorique du conte des frères Grimm n'évoquant pas cette idée. Cette expression pourrait venir du mot asne (ancien mot pour la cane) : sauter du coq à l'âne serait donc, pour un coq, confondre la cane avec la poule. En effet, on trouve la trace de cette expression dès le XIVe siècle, sous la forme saillir du coq à l'asne. L'asne désignait alors une cane, et il semble que les coqs tentent parfois de saillir des canes. Le sens de l'expression aurait glissé, l'asne devenant l'ane, par déformation, et sans accent. Ce dernier n'aurait été ajouté qu'à la suite du contresens opéré pour rejoindre l'orthographe âne.

    Je vous invite lire ce petit chef d'œuvre de Jean d'Ormesson qui m'a rendu gai comme un pinson !
    Le français ? Une langue animale...

    «Myope comme une taupe», «rusé comme un renard» «serrés comme des sardines»... les termes empruntés au monde animal ne se retrouvent pas seulement dans les fables de La Fontaine, ils sont partout.

    La preuve: que vous soyez fier comme un coq, fort comme un œuf, têtu comme un âne, malin comme un singe ou simplement un chaud lapin, vous êtes tous, un jour ou l'autre, devenu chèvre pour une caille aux yeux de biche.

    Vous arrivez à votre premier rendez-vous fier comme un paon et frais comme un gardon et là, ... pas un chat! Vous faites le pied de grue, vous demandant si cette bécasse vous a réellement posé un lapin.

    Il y a anguille sous roche et pourtant le bouc émissaire qui vous a obtenu ce rancard, la tête de linotte avec qui vous êtes copain comme cochon, vous l'a certifié: cette poule a du chien, une vraie panthère! C'est sûr, vous serez un crapaud mort d'amour. Mais tout de même, elle vous traite comme un chien.

    Vous êtes prêt à gueuler comme un putois quand finalement la fine mouche arrive. Bon, vous vous dites que dix minutes de retard, il n'y a pas de quoi casser trois pattes à un canard. Sauf que la fameuse souris, malgré son cou de cygne et sa crinière de lion est en fait aussi plate qu'une limande, myope comme une taupe, elle souffle comme un phoque et rit comme une baleine. Une vraie peau de vache, quoi! Et vous, vous êtes fait comme un rat.

    Vous roulez des yeux de merlan frit, vous êtes rouge comme une écrevisse, mais vous restez muet comme une carpe. Elle essaie bien de vous tirer les vers du nez, mais vous sautez du coq à l'âne et finissez par noyer le poisson. Vous avez le cafard, l'envie vous prend de pleurer comme un veau (ou de verser des larmes de crocodile, c'est selon). Vous finissez par prendre le taureau par les cornes et vous inventer une fièvre de cheval qui vous permet de filer comme un lièvre.

    Ce n'est pas que vous êtes une poule mouillée, vous ne voulez pas être le dindon de la farce. Vous avez beau être doux comme un agneau sous vos airs d'ours mal léché, il ne faut pas vous prendre pour un pigeon car vous pourriez devenir le loup dans la bergerie.

    Et puis, cela aurait servi à quoi de se regarder comme des chiens de faïence. Après tout, revenons à nos moutons: vous avez maintenant une faim de loup, l'envie de dormir comme un loir et surtout vous avez d'autres chats à fouetter
    Décidément Jean d'Ormesson est un aigle de langue française !


    Paul C. m'a adressé ce message le 7 octobre 2018 :

    "Vous attribuez ce texte à Jean d'Ormesson.
    "J'ai trouvé ce texte, sur l'internet, plus d'une trentaine de fois.
    "13 fois avant la mort de Jean d'Ormesson qui ne lui sont pas attribués.
    "19 fois après la mort de Jean d'Ormesson qui lui sont attribués sans aucune référence.
    "14 des plus anciennes citations ne comportent pas de fautes de syntaxe alors que les 18 plus récentes ... .
    "Plusieurs internautes doutent que ce texte soit de Jean d'Ormesson.

    "Je ne sais que penser, car je n'ai pas trouvé que ce texte soit de Jean d'Ormesson.
    Paul C.

    A mon tour je ne sais qu'en penser, d'autant plus qu'alors que je cite toujours mes sources, sauf quand les textes sont de ma plume, je n'avais pas jugé utile de le faire cette fois-ci tellement cela m'avait semblé évident. Cela ne semble pas être le cas. Dommage.
    Le timbre à date - Création : Corinne Salvi
     
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    Les bandes-carnets de
    timbres autoadhésifs de 2013
    Si ce carnet avait été émis en 2012, Claude Duneton aurait pu y ajouter son grain de sel, il en aurait été fier comme un paon. Hélas Claude Duneton, décédé le 21 mars 2012, n'a pas connu cette modeste contribution à ses recherches ...
    Lien vers «Wikipédia», l'encyclopédie libre
    Biographie et bibliographie de Claude Duneton
    Lien vers le forum «Projet Babel», un index de quelques locutions françaises, régionales ou étrangères

    2013 - Carnet « sauter du coq à l´âne »

    Voir cette série       • Lister les timbres de cette série
    789 BC  Carnet « sauter du coq à l'âne » 
    789 Qui vole un oeuf vole un boeuf
    790 Etre serrés comme des sardines
    795 Le chat parti, les souris dansent
    796 Sauter du coq à l'âne
    791 Etre heureux comme un poisson dans l'eau
    792 Pleurer des larmes de crocodile
    797 Se regarder en chiens de faïence
    798 Ménager la chèvre et le chou
    793 Quand les poules auront des dents
    794 Avaler des couleuvres
    799 Cela ne se trouve pas sous les sabots d'un cheval
    800 Pratiquer la politique de l'autruche

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