Droit de recommandation des valeurs déclarées pour le régime intérieur O.P.R. en infraction des objets à prix réduits (O.P.R.) surtaxe fixe (amende) pour le régime intérieur
Les timbres de cette série sont les premiers à porter la simple mention « France »
Série de la 8e Olympiade, Paris 1924
Les jeux Olympiques de 1900 s’étaient déroulés à Paris, pendant l’Exposition universelle, dans une quasi-indifférence.
Les jeux de 1924 doivent montrer au monde entier que la France est une grande nation et que les épreuves de la Grande Guerre sont oubliées.
Le 17 janvier 1924, une loi autorise « l’émission de timbres-poste spéciaux » dont la durée de validité est fixée au 30 septembre 1924.
La période de vente est limitée du 1er avril au 31 juillet 1924.
À cette époque, l’émission de timbres-poste dépend du législateur.
Pour la première fois, la notion de timbre spécial et de validité limitée apparaît pour des vignettes vendues sans surtaxe, c’est la naissance des timbres commémoratifs.
Les timbres sont imprimés en typographie à plat, en deux couleurs. Une carte postale à 30 centimes fait partie de cette série.
Les dessins sont de E. Becker.
Ils sont gravés par G. Parison pour le 10 c et le 50 c, les autres par G. Daussy.
Cette série devait innover quant à son esthétique.
Les maquettes approuvées sont dans le style de l’époque, très Art déco.
Le journal Le Timbre-Poste écrit en avril 1924 : « [...} non seulement les dessins sont hideux, mais l’exécution est au-dessous de tout ce qu’on pouvait craindre ».
L’Écho de la Timbrologie n’est pas moins sévère.
Il faut noter que la légende de ces timbres, « 8e Olympiade Paris 1924 », est erronée.
L’olympiade est en effet la période séparant deux jeux Olympiques successifs. Diverses oblitérations spéciales ont été utilisées pour l’annulation de ces timbres, en particulier à Colombes, au stade d’athlétisme.
Les timbres sont émis le 1er avril 1924, jour d’un changement de tarif.
Le 50 c est émis seulement en mai.
D’après «Le Patrimoine du Timbre-poste français» Éditions Flohic
Ce timbre est aussi le premier à être en grand format rectangulaire vertical.
Certains mauvais esprits voulant que les leçons de l'Histoire s'appliquent avec un effet rétroactif ont cru voir en ce timbre un hommage au troisième Reich avec cet athlète levant le bras à la manière des nazis.
Bien entendu il n'en est rien ! Cet athlète fait le serment olympique en levant le bras droit selon la tradition du salut romain.
Après les jeux olympiques de Berlin, et afin de lever toute ambigüité, le CIO a renoncé au salut romain lors de la prestation du serment olympique.
Les timbres de cette série sont les premiers consacrés à un évènement ou à une commémoration.
La loi du 20 mai 1851, toujours en vigueur en 1924, stipulait que les émissions de timbres autres que ceux d'usage courant devaient faire l'objet de lois spécifiques votées par les députés.
Jusque-là cela concernait essentiellement des timbres surtaxés (Croix-Rouge, Aide aux orphelins de guerres, etc.) dont la loi devait définir une durée de mise en vente et une date limite d'utilisation postale
(démonétisation du timbre)
C'est ce qui fut appliqué au timbres des 8èmes Jeux Olympiques de 1924 (et non pas 8ème Olympiade) : la loi du 1er janvier 1924 leur fixait une durée ce vente limitée à 4 mois (1/04/1924-31/07/1924) et une démonétisation le 30 septembre 1924, de ce fait, après cette date ces timbres ne pouvaient plus servir à l'affranchissement du courrier ni servir de menue monnaie d'échange comme il était de coutume à cette époque.