Le 11 février 2019, La Poste émet un timbre à l’effigie de Louise de Vilmorin à l’occasion du 50ème anniversaire de sa mort, une femme qui a marqué son époque.
Portrait
Brillante, élégante, séduisante, Louise de Vilmorin détestait qu’on la qualifie de femme du monde.
« Cette réputation me porte sur les nerfs, parce qu’elle n’est pas vraie », confiait-elle, comme pour dissiper un malentendu.
Il n’empêche.
Son sens de la repartie, son panache, son allure éblouissent penseurs, artistes et politiques de l’époque. Orson Welles,
Léo Ferré,
Jean Cocteau,
Georges Pompidou,
Françoise Sagan, Jean Anouilh, etc., impossible de dresser la liste de toutes les célébrités qui se pressent aux fameux dîners du dimanche soir à Verrières-le-Buisson, dans sa maison natale.
Poussée par
Malraux,
Louise de Vilmorin publie un premier livre tout en finesse, Sainte-Unefois (1934), suivi du Lit à colonnes (1941), et surtout de Madame de (1951), un roman ciselé qui fut adapté au cinéma par Max Ophüls.
Elle publie aussi des recueils de poèmes remarqués.
Francis Poulenc,
qui voyait en elle le pendant féminin
d’
Éluard et de
Max Jacob,
mettra ainsi en musique
Fiançailles pour rire (1939).
Née dans une famille de grainetiers et botanistes, Louise est entourée dès son plus jeune âge d’admirateurs, à commencer par sa sœur et ses quatre frères.
Fiancée à
Antoine de Saint-Exupéry,
mariée à un Américain, dont elle a trois filles, puis à un comte hongrois, deux fois divorcée, cette virtuose de la séduction multiplie les conquêtes.
André Malraux
sera son dernier amour.
« L’écho du rire est un sanglot », disait Louise de Vilmorin.
Derrière une apparence de légèreté, se cachait en elle une profonde nostalgie.
Cette femme de lettres, dont la devise était « Au secours ! », a choisi de se faire enterrer, en pleine terre, près d’un banc, dans son royaume de Verrières.
Victime parfois de sa légende, elle a marqué son époque et laissé une œuvre au style exigeant.
© La Poste - Fabienne Azire
Issu d'une famille d'horticulteurs-pépinièristes ma culture était essentiellement horticole et dans ma jeunesse pour moi le nom de Vilmorin était surtout celui des
graines Vilmorin et ce n'est que plus tard, au Lycée, que j'ai appris l'existence de Louise de Vilmorin, sans d'ailleurs savoir qu'elle faisait partie de cette très illustre famille.
B.L.