Gilbert VÉDY-MÉDÉRIC, Héros de la Résistance, né le 16 février 1902, mort le 21 mars 1944.
En 1940 Gilbert VÉDY était conducteur de travaux, il fera partie des premiers groupes de résistance à Cherbourg.
Il deviendra sous le pseudonyme de MÉDÉRIC un des dirigeants des plus actifs et des plus déterminés du réseau «Ceux de la libération».
Ce réseau implanté à la fin de 1940 à Tourlaville , sous la direction du maire, Jules LEMOIGNE,
est resté en relations avec le réseau national, dont l'un des dirigeants fut Gilbert VÉDY-MÉDÉRIC.
D'après l'ouvrage
«La résistance dans la Manche» (Réseaux et Mouvements juin 1940-Août 1944)
de Marcel LECLERC -Editions La Dépêche - 1980.
Renseignement fournis par Jimmy Katz,
cadre à la Direction de La Poste de la Manche.
Médéric, qui, après l'arrestation de Ripoche, a assuré avec Coquoin la direction de «Ceux de la Libération» puis, menacé,
a rejoint Londres en août 1943 où, avec François Morin (Forestier) il sera l'un des responsables de la très éphémère
Délégation de la Résistance, avant de gagner Alger quelques mois plus tard lance, après avoir dénoncé la pénurie d'armes:
«Je sais que certains bruits circulent: les armes serviraient à autre chose qu'à la libération.
C'est faux!...Nous avons payé assez cher pour pouvoir dire à nos alliés que nous voulons être traités comme une nation
qui a pris sa part dans la lutte commune.et si on ne veut pas armer la Résistance, il faut avoir le courage de le dire
publiquement pour que nos amis ne se fassent pas tuer inutilement.»
Médéric, dont le véritable nom est
Gilbert Védy a, dans les bois de Meudon, tué un traître qui, en avril 1943, venait de livrer plusieurs résistants proches de Jean Moulin. Trois jours après son retour en France il sera arrêté par des policiers français,
et se suicidera le 21 mars 1944 en absorbant la pilule de cyanure que les services secrets de Londres remettent à leurs agents
les plus importants et dont le caractère leur parait le mieux trempé, pour ne pas parler lorsqu'il sera mis en présence du
Commissaire David, chef de la Brigade Spéciale «anti terroriste».
D'après Henri Amouroux «La grande histoire des français sous l'occupation»
Tome 6, L'impitoyable guerre civile -
Editions Robert Laffont