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N° Y & T 
CROIX-ROUGE 2003 - Pierre Mignard
Né à Troyes, Pierre Mignard fait son apprentissage à Bourges, puis à Paris dans l'atelier de Simon Vouet. En 1635, il se rend en Italie, où il séjourne une vingtaine d'années, perfectionnant sa pratique, non sans un certain éclectisme, au contact des œuvres de Raphaël, de Corrège, de Jules Romain ou encore des frères Carrache. Durant cette période, il acquiert une certaine notoriété due, pour une large part, à toute une série de madones (ses célèbres "mignardes") qu'il réalise alors, dont La Vierge à la grappe du musée du Louvre. Cette œuvre, qu'il s'agisse du choix des coloris ou des règles de la composition, s'inscrit dans les canons les plus classiques de la peinture italienne. La mère de Jésus, vêtue du traditionnel manteau bleu, les yeux baissés, toute de grâce et de douceur, tend à son fils une grappe de raisin rouge, symbole de l'Eucharistie future. Quant à l'enfant, c'est d'un geste plein de naturel et de charme insouciant qu'il ramène au-dessus de sa tête un pan du voile de la Vierge.

De retour en France, Pierre Mignard s'impose sur la scène parisienne grâce à un réel talent de portraitiste, qui lui permet de flatter ses modèles, tout en privilégiant le naturel (Mademoiselle de Blois faisant des bulles de savon ou Le Grand Dauphin et sa famille). Il reçoit, par ailleurs, quelques commandes de décorations prestigieuses comme la fresque gigantesque de la Coupole du Val-de-Grâce, à Paris. Cette vaste et aérienne composition intitulée, La Gloire des Bienheureux, compte plus de deux cents figures qui planent sur des nuées et sont disposées en cercles concentriques convergeant vers le sommet.

À la mort de Colbert, Pierre Mignard, protégé par son successeur Louvois, tend à supplanter, son rival de toujours, Charles Le Brun. En 1690, lorsque ce dernier disparaît, il obtient le poste tant convoité de Premier Peintre du roi. Si Pierre Mignard fut, de son vivant, soutenu par quelques grands collectionneurs et loué par Molière comme par La Bruyère, il ne semble guère avoir bénéficié des faveurs de l'histoire de l'art. C'est oublier sans doute que l'un des plus grands artistes italiens de son temps, Bernin, lui reconnaissait, à juste titre, des qualités de décorateur de premier plan.
Maïten Bouisset
Couverture : La Vierge à la grappe

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