Un peu d’histoire
Elle existe sous l’Antiquité, et probablement dès la préhistoire, dans toutes les civilisations : Grèce, Rome, Égypte, Amérique précolombienne, Amazonie, Afrique, Amérique du Nord, Inde, Océanie, Australie, Chine, Japon… Elle orne les objets religieux ou rituels, le vêtement militaire, la mode, la décoration, le spectacle, la musique, la bijouterie, l’horlogerie.
L’assemblage des plumes est assuré par le collage, la couture et la monture. Le brûlage, la découpe, le frisage, l’oxygénation, le parage, la teinture transforment leur aspect.
La plume a souvent une valeur symbolique et sacrée (en Amérique, parures pour les événements religieux, dont vêtements, bijoux et coiffes, et, pour les rites funéraires, masques et linceuls ; au Japon, manteaux de samouraï, ornements de casques, étuis de lance).
Très présente en Europe du XIIIe au XVIe siècle, elle ne cesse de se développer aux XVIIe et XVIIIe. Les techniques sont exposées dans L’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert. Son âge d’or va de 1890 à la Première Guerre mondiale. Dans les années soixante, avec la fin du port du chapeau, elle disparaît un temps pour renaître à la fin du XXe siècle quand les créateurs (Alexander McQueen, Philip Treacy, Stephen Jones, Jean-Paul Gaultier…) la remettent à la mode.
Aujourd’hui, la plumasserie se pratique de la même manière, même si la technologie offre de nouvelles possibilités (nouveaux colorants et colles, brûlage et découpe au laser). Elle se pratique dans plusieurs types d’ateliers et chez des artisans : ceux de la mode et de la haute couture, du costume de scène, du cinéma, de l’opéra et du music-hall, de la décoration intérieure et des luminaires, des cabinets de curiosités et dans les ateliers travaillant pour l’horlogerie et la bijouterie.
© La Poste - Dominique Pilliard, plumassier et formateur au Lycée Octave Feuillet -Tous droits réservés