Un peu d’histoire
La reliure est indissociable du livre. Elle n’existe que par lui, que pour lui.
Elle l’embellit, le protège et lui conserve une place de choix dans toute bibliothèque.
C’est dans les monastères, au Moyen Âge, que naît l’art de la reliure.
Des ouvrages pieux, magnifiquement enluminés, sont confiés aux moines chargés de cette tâche : recouverts de plaques ouvragées en or, en argent, avec incrustations d’ivoire et de pierres précieuses.
Dès le XV
e siècle, la découverte de l’imprimerie et l’invention du papier permettent à la reliure de se développer et d’acquérir ses lettres de noblesse (poids et format allégés).
Alors, on voit apparaître peu à peu des techniques et des matériaux correspondant à notre reliure actuelle.
La technique n’évoluera guère durant quatre siècles, seul le style de décoration s’adaptera au goût du moment.
Cinq étapes sont nécessaires et essentielles pour réaliser une reliure, quel qu’en soit le type : la plaçure, la couture, le corps d’ouvrage, la couvrure et la finissure.
Toutes ces étapes sont réalisées manuellement.
La première étape,
la plaçure, consiste à préparer les cahiers en vue de
la couture, celle-ci étant réalisée à l’aide de fil de lin.
Vient ensuite
le corps d’ouvrage, opération permettant de préparer le livre à
la couvrure, lui assurant une protection pour les siècles à venir.
Les matériaux seront choisis par le relieur suivant l’usage qui sera fait du livre.
On utilisera de la toile pour les reliures courantes (bibliothèque, mairie…), le cuir, lui, sera réservé aux reliures d’art (livres anciens et précieux).
Étape ultime,
la finissure : le doreur peut intervenir en créant à l’aide de fers à dorer un décor à la feuille d’or.
Le métier de relieur demande certaines qualités : patience, précision, habileté et aussi une sensibilité artistique.
Ce savoir-faire saura sublimer le livre et le rendre précieux.
© La Poste - Tous droits réservés