Le chocolat est issu de la fève de cacao originaire d'Amérique Centrale et d'Amazonie.
Importé en Europe par Hernán Cortés et introduit à la cour du roi Charles Quint au XVI ème siècle, il fait son apparition à Bayonne, dès 1609. Il ne sera réellement apprécié comme boisson, qu'en 1615, à l'occasion du mariage de l'infante espagnole Anne d'Autriche avec Louis XIII.
Très prisé à la cour du château de Versailles, le chocolat fut longtemps l'apanage des riches et ne deviendra populaire qu'au XIXème siècle avec l'émergence d'une véritable industrie chocolatière.
Hernán Cortés (parfois écrit Cortès ou Cortez), dont le nom complet est Fernando Cortés de Monroy Pizarro Altamirano, premier marquis de la Vallée d'Oaxaca, né, probablement, en 1485, à Medellín (un village d'Estrémadure) et mort à Castilleja de la Cuesta (près de Séville) le
2 décembre 1547, est un conquistador espagnol qui s'est emparé de l'Empire aztèque pour le compte de Charles Quint, roi de Castille et empereur romain germanique.
Cette conquête est l'acte fondateur de la Nouvelle-Espagne et marque une étape fondamentale de la colonisation espagnole des Amériques au XVI
e siècle.
Cortès et la réduction en esclavage des populations mexicaines
Conquérant de l'Empire aztèque, puis gouverneur et capitaine de la Nouvelle-Espagne (dès 1522), Cortès est aussi, de ce fait, responsable des violences commises pendant le processus de colonisation qu'il a engagé.
Selon les estimations des démographes de l'école de Berkeley, notamment celles de Sh. Cook et W. Borah, l'effondrement démographique des populations mexicaines suit immédiatement la conquête espagnole : le Mexique comptait 25 millions d'habitants à la veille de l'arrivée des Espagnols ; un demi-siècle plus tard, en 1568, la population du Mexique est estimée à 3 millions d'habitants (en 1620 elle descendra à un million six cent mille personnes).
Le choc viral au contact des Européens, le travail forcé et l'esclavage, dans les conditions où ils ont été instaurés par les Espagnols dès leur arrivée au Mexique, sous la direction de Cortès, sont en partie responsables de cette situation, selon l'historien Michel Mourre (qui évoque des estimations démographiques plus basses, cependant, que celles des démographes américains) : pour tenter de limiter les violences perpétrées sous le commandement de Cortès, « dès 1537, la bulle Sublimis Deus de Paul III déclarait que les Indiens, baptisés ou non, ne pouvaient être réduits en esclavage, mais ces prescriptions, confirmées par les Leyes nueves de 1542, restèrent trop souvent lettre morte, et la population indienne, évaluée à 11 millions au moment de la conquête, n'était plus que de un million cinq cent mille vers 1650.
L'évangélisation du pays, souvent superficielle, s'accompagna d'une destruction complète de l'ancienne culture aztèque ».