Jacques-Louis David, est un peintre et conventionnel français né le
30 août 1748 à Paris et mort le
29 décembre 1825 à Bruxelles.
Il est considéré comme le chef de file de l'École néoclassique, dont il incarne le style pictural et l'option intellectuelle.
Il opère une rupture avec le style galant et libertin de la peinture rococo du XVIIIe siècle représentée à l'époque par François Boucher et Carl Van Loo,
et revendique l'héritage du classicisme de Nicolas Poussin et des idéaux esthétiques grecs et romains, en cherchant, selon sa propre formule,
à «régénérer les arts en développant une peinture que les classiques grecs et romains auraient sans hésiter pu prendre pour la leur».
Formé à l'Académie royale de peinture et de sculpture, il devient en 1784 un peintre renommé avec le Serment des Horaces. Membre de l'Académie royale,
il combat cette institution sous la Révolution et entame en parallèle à sa carrière artistique une activité politique en devenant député à la Convention
et ordonnateur des fêtes révolutionnaires. Son engagement l'amène à voter la mort du roi Louis XVI, et son amitié pour Maximilien de Robespierre lui vaudra,
à la chute de celui-ci, d'être emprisonné lors de la réaction thermidorienne.
Ses activités politiques prennent fin sous le Directoire, il devient membre de l'Institut et se prend d'admiration pour Napoléon Bonaparte.
Il se met à son service quand celui-ci accède au pouvoir impérial, et il réalise pour lui sa plus grande composition Le Sacre de Napoléon.
Sous la Restauration, son passé de révolutionnaire régicide et d'artiste impérial lui vaut d'être exilé.
Il se réfugie à Bruxelles et continue jusqu'à sa mort en 1825 son activité artistique.
Son oeuvre, importante par le nombre, est exposée dans la plupart des musées d'Europe et aux États-Unis, et pour une grande partie au musée du Louvre.
Elle est constituée principalement de tableaux d'histoire et de portraits.
Il fut un maître pour deux générations d'artistes, venues de toute l'Europe pour se former dans son atelier qui, à son apogée, comptait une quarantaine d'élèves,
dont Girodet, Gérard, Gros et Ingres furent les plus réputés.
Il fut l'un des artistes les plus admirés, enviés et honnis de son temps, autant pour ses engagements politiques que pour ses choix esthétiques.
Par le passé, rarement un artiste a épousé à ce point les grandes causes de son temps en mêlant intimement art et politique.
Série des célébrités de la Révolution de 1789
Cette série de six timbres-poste, de format vertical (22 X 36 mm), avec surtaxe au bénéfice de la Croix-Rouge française, est consacrée aux grands hommes de la Révolution française.
Elle est tirée à 1,2 million d'exemplaires, et mise en vente au bureau de poste de Paris-Convention, avec oblitération « Premier Jour », mais oblitération ordinaire, car il n'y a pas de timbre à date spécial.
C'est à partir de cette émission que la vente anticipée, jusqu'ici exceptionnelle, devient la règle pour tous les timbres commémoratifs de France.
La vente a lieu par séries indivisibles, au prix de 100 francs, dont 30 francs de surtaxe, sans limitation ni restriction.
Les timbtes-poste sont tirés en deux couleurs : l'une unique pour les encadrements, l'autre particulière à chaque timbre pour l'effigie.
« Cette galerie des grandes figures françaises, constate la presse spécialisée, a été traitée d'une manière nouvelle, avec une couleur assez violente pour l'effigie sur fond blanc, dans un cadre uniformément bleu-noir. »
Dʹaprès Le Patrimoine du Timbre-Poste Français - Flohic Editions (1998)